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Initiative quantique : L’UCBL amorce un tournant dans la formation et la recherche en sciences et technologies quantiques

Le 18 octobre dernier, après plusieurs mois de préparations, l’initiative quantique à l’UCBL a tenu sa première réunion. Cette initiative lancée par le Pr. Imad Laktineh (IP2I), avec le soutien de l’université, a réuni plusieurs groupes actifs dans le domaine des sciences et technologies quantiques. L’objectif est d’aboutir à une nouvelle structuration de la formation et de la recherche des sciences et technologies quantiques pour créer un p?le de premier rang international dans ce domaine en plein développement dans le monde.

Après plus d’un siècle, la mécanique quantique reste un domaine difficile à appréhender, tant les effets quantiques sont contre-intuitifs et éloignés de notre propre expérience du monde. Mais dans les années 1980, des scientifiques ont montré que ces effets quantiques étaient exploitables pour créer de nouvelles technologies. C’est la deuxième ‘? révolution quantique ?, qui se poursuit aujourd’hui avec le développement de l’ordinateur quantique, qui promet une véritable révolution en matière de calcul quantique, ou les enjeux de cryptographie pour la sécurité des données numériques.

Depuis plus de 30 ans, l’UCBL forme des étudiantes et étudiants à la mécanique quantique et a créé une large communauté de chercheuses et chercheurs dans ce domaine. Mais pour répondre à ces enjeux, et poursuivre des développements technologiques remarquables basés sur la mécanique quantique, la formation et la recherche à l’UCBL doivent opérer un tournant, soutient Imad Laktineh (Pr UCBL), chercheur à l’Institut de Physique des deux Infinis.

C’est dans cette optique qu’il a créé, avec plusieurs collègues, l’Initiative quantique à l’UCBL, dont la première réunion a rassemblé le 18 octobre une quarantaine de chercheurs et enseignants-chercheurs de l‘ILM, INL, IMP, IP2I et LMI1, pour trouver de nouvelles synergies dans les domaines quantiques entre les différents départements, instituts et laboratoires de l’université. Avec comme objectif d’amorcer une nouvelle structuration de la recherche et de la formation en sciences et technologies quantiques.
 

Une nouvelle formation tournée vers les technologies quantiques

L’UCBL dispense des enseignements de haut niveau en mécanique quantique. Pour autant, ces derniers n’abordent pas assez cette deuxième révolution quantique, observe Imad laktineh : ? à la différence du monde anglo-saxon, nous enseignons les formulations théoriques, mais pas assez les technologies issues de la mécanique quantique ?.

Afin de permettre aux étudiantes et étudiants de mieux pénétrer dans le monde de ces technologies quantiques, l’initiative quantique développe des projets de TP innovants, avec des expériences de haut niveau pour mieux comprendre ce que sont ces technologies de pointe. Avec l’objectif dans quelques années de déboucher sur une formation dédiée aux sciences et technologies quantiques à l’UCBL.

Vers un p?le de recherche de rang mondial

Sur le plan de la recherche, Lyon réunit une vaste communauté scientifique dans différents domaines de la mécanique quantique. Avec une spécialité notamment dans les senseurs quantiques, dont la sensibilité jusqu’à 1000 fois supérieure aux détecteurs actuels permet d’aller sonder des phénomènes jusqu’à présent difficilement détectables.

L’impulsion donnée par l’initiative quantique doit permettre de mettre davantage en relation les équipes et de faire émerger de nouveaux axes de recherche, avec l’ambition de créer à Lyon un p?le d’envergure mondiale dans le domaine des technologies quantiques.

L’université, par la voie de Phillipe Cassagnau - VP recherche et innovation -, a confirmé lors cette première réunion de l’initiative quantique son engagement, dans le présent et dans le futur, de soutenir toute initiative qui permettra à la formation et à la recherche lyonnaise de progresser dans les technologies quantiques.

Suite à cette première réunion, les participantes et participants vont mettre en place des groupes de travail pour donner à cette initiative les moyens nécessaires pour atteindre ses buts d’une manière solide, dans les mois et les années à venir.
 

1. Institut Lumière Matière (iLM - CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) ; Institut des nanotechnologies de Lyon (INL - CNRS/CPE Lyon/Ecole Centrale Lyon/INSA Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) ; Laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP - CNRS/INSA Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet- St ?tienne), Institut de Physique des deux Infinis (IP2I - CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) ; Laboratoire des Multimatériaux et Interfaces (LMI - CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1).

Publié le 8 novembre 2024 Mis à jour le 12 novembre 2024